A Saintes, avec nos amies de La Braconne :
La dernière sortie club de l'année nous conduit à Saintes où nous retrouvons nos amies du Club de La Braconne ; ensemble nous nous rendons à l'embarcadère de
Saintes pour un agréable moment de navigation sur La Charente : il fait beau et nous profitons au maximum de ce moment de détente et de calme au fil de l'eau sur la gabare
traditionnelle.
La gabare est un bateau à fond plat qui permettait de transporter le frêt sur le fleuve. Des hautes terres, on descendait vers la mer : la pierre, le fer, le
bois, les eaux-de-vie et l’on remontait du port de Rochefort : le sel, le poisson... Une véritable économie s’est développée autour de cette activité gabarière.
Au XIXe siècle, avec l’arrivée du chemin de fer, ce trafic batelier a peu à peu disparu. Mais les villes et les villages gardent les traces de ce passé. Pour renouer
avec cette histoire fluviale, la gabare "Ville de Saintes" permet, de découvrir l’histoire du fleuve, le petit peuple de l’eau, des prés humides et les belles demeures de pierre blanche ; Nous
apprenons notamment que les nénuphars sont d'infaillibles baromètres : si vous ne voyez pas les fleurs, c'est signe de pluie ! Ce qui devait se révéler très exact : nénuphars
cachés, l' après-midi la pluie était au rendez-vous !
Nous nous abritons tant bien que mal sous l'Arc Germanicus, porte monumentale construite à l'entrée du pont sur la Charente par Caïus Julius Rufus, vers 18 -19 après
J-C, dédié à Tibère, échappé à la destruction à la fin de l'Antiquité, mais qui a failli disparaître en 1843 ; Grâce à Prosper Mérimée, l'arc fut démonté et réédifié à 15 m à l'est de son
emplacement originel.
Nous nous rendons à l'Abbaye aux Dames, monastère prestigieux fondé par Agnès de Bourgogne et Geoffroy Martel, Comte d'Anjou, consacré en 1047. Abbaye bénédictine de
femmes, dédiée à la Vierge, elle prospère jusqu'au XVII° s. A la révolution, le couvent fermé devient prison puis caserne sous l'Empire. Rendue au culte en 1939, elle est restaurée dans son
ensemble et devient un haut lieu culturel. Elle est un des joyaux de l'art roman saintongeais.
Le dernier site visité est excentré : c'est l'amphithéâtre romain, de 126 m sur 102m érigé sous l'empereur Claude (41-54) et pouvant contenir près de 15000
spectateurs accédant aux gradins par 90 accès, par niveau selon leur classe sociale. (la plèbe sur le haut, les nobles en bas, car proches de l'arène ) C'est une construction gigantesque,
permettant une circulation des plus complexes.
Ainsi se termine notre découverte de Saintes, ville des santons, ville au riche passé qui mérite plus d'une visite !